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Le souffisme la Voie du Coeur de l'Islam

Le Soufisme

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La voie du Coeur de l'Islam

Le soufisme est né à peu près en même temps que l'Islam (8eme siècle). La différence, qui le sépare de l'orthodoxie pure et dure, est son aspect ésotérique basé essentiellement sur les interprétations du Coran. L'islam sunnite des théologiens était basé sur une application rigoriste des lois, une intransigeance, voire une froideur. Les soufis, ainsi que d'autres philosophes hellénisants, se regroupèrent pour contrer ce courant qui manquait cruellement d'amour. Le soufisme se base sur l'amour en dieu et le développement de la compassion. Le soufisme est un courant ésotérique qui professe une doctrine affirmant que toute réalité comporte un aspect extérieur apparent (exotérique ou zahir) et un aspect intérieur caché (ésotérique ou batin). Il se caractérise par une forme de renoncement aux biens matériels et une volonté de recherche de l'extase.

Les confréries soufies furent persécutées par le sunnisme car jugées alliées au chiisme. Aujourd'hui encore le Wahhabisme cherche à diminuer l'influence des confréries soufies dans le monde, le soufisme étant considéré comme un instrument pour sortir du sunnisme dominant. En Perse, la dynastie des Séfévides était issue d'une dynastie soufie.

Selon les sources le mot soufi s'apparente étymologiquement à la pureté (Assafaa : Safa yasfou en Arabe) c'est à dire celui qui aspire à purifier son âme de ses vices cachés, et son cœur des penchants et des attachements  matériels (Assiwa). La beauté ou la clarté de son cœur (Safaa Albatine) jaillira ainsi vers l'extérieur par la beauté de son comportement et ses bonnes actions. Mais, selon  l'habitude médiévale islamique, qui consiste à citer toutes les opinions jugées recevables sur une question, d'autres interprétations ont  été proposées par d'autres auteurs.

Les soufis appuient leur expérience sur deux versets coraniques :

III-31 «Dis-leur : Si vous aimez Dieu, suivez-moi, il vous aimera et vous pardonnera vos fautes»;

et V-54 «Oh vous qui croyez ! S'il en est parmi vous qui renient leur religion, certes Dieu suscitera d'autres hommes qu'il aimera et qui l'aimeront.»

Les soufis estiment que la clé du mystère divin est l'amour : aussi, contrairement aux tenants des doctrines rationalistes, les soufis se laissent guider par leur sentiment. Cherchant Dieu par un contact intérieur et mettant au centre de leur vie l'amour de Dieu et de l'homme, les soufis se heurtent à l'orthodoxie, qui proclame l'inaccessibilité de Dieu.

Ils élaborèrent une mystique très complexe, où la recherche des états modifiés de conscience prend une place importante. Une recherche d'états extatiques par différentes ascèses ou techniques méditatives, comme celle des confréries de Derviche tourneurs.

Le Soufisme se démarque de l'Islam orthodoxe dans son rapport avec les autres religions. Pour le soufi, les religions du monde sont issues d'une même unité divine, tous les êtres sont des frères, car ils sont essence de Dieu. Un disciple soufi proclama un jour après une perception subite, un extase mystique : « Je suis Dieu ». Les mentalités rigoristes de l'époque ne pouvant comprendre le message profond, le condamnèrent et l'exécutèrent sur la place publique pour blasphème. Depuis ce jour les Soufis comprirent qu'il valait mieux cacher leurs pratiques, car le danger de l'incompréhension était bien réel. C'est pour cela que le soufisme devint hermétique un temps. Non pour empêcher les hommes d'accéder à la vérité foncière, mais pour protéger l'enseignement ésotérique et le perpétuer, en attendant un jour que l'humain soit assez sage pour comprendre. Les taoïstes agissaient aussi ainsi, comme tout enseignement ésotérique profond du monde.

Parmi les grands mystiques du soufisme, on retrouve Ibn El Arabi. La grande lumière du soufisme (la mystique de l'Islam). Il a vécu un état d'union à la source intérieure d'une extrême hauteur et d'une grande intensité. C'est ici en particulier qu'on voit combien une telle conscience n'est ni exprimable ni transmissible, surtout au moyen de textes.

« Lorsque tu te connais, ton ego illusoire est enlevé et tu n'es pas " autre qu'Allah! "…Autrement dit : " Connais-toi toi-même " ou " Connais ton être " signifie " sache que tu n'es pas " Toi " alors que tu l'ignorais. »

« Tu n'es qu'une bulle d'écume dans ce fleuve battu par la tempête; une fois que tes yeux seront ouverts le monde t'apparaîtra un rêve. »

« De l'amour nous sommes issus. Selon l'amour nous sommes faits. C'est vers l'amour que nous tendons. À l'amour nous nous adonnons. »

Un autre grand mystique, Rûmi

Il vécut l'intériorisation, sous la direction d'un maître et au sein d'une confrérie, les Derviches tourneurs. Cet homme, qui connut tous les risques inhérents à son siècle, vivait cependant dans une sérénité inébranlable. C'était un homme universel, qui voyait toutes les traditions comme une seule. Sa vision, qui était d'une grandeur étonnante, pourrait éclairer notre propre compréhension du monde et de nous-mêmes. 
En effet, ce contemplatif a devancé les recherches les plus récentes de la science. Il affirmait déjà que si on coupait un atome on y trouverait un système solaire en miniature, une sorte d'explosion nucléaire :

" Il est un soleil caché dans un atome : soudain cet atome ouvre la bouche. Les cieux et la terre s'effritent en poussière devant ce soleil lorsqu'il surgit de l'embuscade. "


Il parlait également de la pluralité des mondes avant les physiciens du 16e siècle,  savait que ce n'est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre mais l'inverse, ajoutant que chaque habitant de cette petite planète Terre est soumis aux influences des astres.

Selon lui, le mystère de la nature est tout entier exprimé dans la forme humaine : elle surgit du plus lointain passé de la planète et porte en elle toute la destinée de l'Univers infini. Pour Rûmi, l'histoire entière du monde sommeille en chacun de nous. Il croyait du reste que l'évolution serait sans fin. 

  « Nous sommes dans cet état [celui du fœtus]. L'autre dimension des choses, nous la connaissons soit par la mort, qui est une nouvelle naissance, soit par l'émerveillement qui est aussi une naissance, soit par l'ouverture mystique qui est peut-être la plus grande aventure humaine. » 

  « Ici, l'entendement devient silencieux, sinon il induit en erreur; car la cœur est avec Dieu, ou plutôt, le cœur c'est Lui. » 

  « L'homme est un œil ; la vision est en toi la seule chose qui compte; transforme ton corps tout entier en vision; deviens regard, deviens regard. […] L'oreille est une entremetteuse, seul l'œil connaît l'union. »

En conclusion, je dirai que le soufisme est une voie spirituelle de premier plan, qui donne à l'Islam sa véritable profondeur. Loin des abus et de l'intolérance dogmatique des courants dominants. Le soufisme a toujours combattu l'intégrisme religieux. Il a souffert de ce joug et il est temps de montrer la véritable nature de l'Islam : une religion du cœur, qui parle à l'humain, à tous les humains sans distinction. Comme le dit un proverbe soufi « Le soufisme c'est apprendre le sourire des roses » . Tout est dit…

 

 

 

 

 

 

 



13/11/2011
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